28 juin 2024
guide touristique

Devenir guide touristique accompagnateur de voyage : métier, formation…

L’activité professionnelle de guide touristique accompagnateur de voyage vous intéresse et vous souhaitez en savoir plus sur le métier… On vous explique tout !

Quelques informations sur le métier de guide touristique

Les  guides interpretes conférenciers sont employés par des agences de voyages réceptives ou encore par des organismes publics (généralement les offices de tourisme). Ils peuvent également travailler pour un musée, un site, une association culturelle, un autocariste, un comité d’entreprise, une mairie… La profession est assez sévèrement réglementée. Ses conditions d’exercice ont été profondément remaniées par la loi de 1992 et son décret d’application. Une carte professionnelle est délivrée aux titulaires des diplômes de guide interprète national et guide interprète régional .

Parmi les quelque 3 000 guides qui exercent dans la France entière, on compte 80 à 85 % de femmes. Près d’un tiers d’entre eux (elles plutôt) travaillent à Paris et en Ile-de-France. La Côte d’Azur est également bien représentée.

La plupart sont salariés vacataires, payés par les agences et les offices de tourisme. D’autres exercent en libéral ou sont salariés d’une agence de guides. Les guides interprètes qui pratiquent en libéral sont assujettis à la TVA et doivent tenir une comptabilité. Les salariés sont employés en contrat à durée déterminée et doivent signer un contrat de travail pour chaque mission, ce qui implique beaucoup de paperasse pour l’employeur.

Les conditions de travail exigent une grande disponibilité : il est fréquent qu’un guide travaille le soir ou le week-end.

Il est parfois prévenu la veille pour le guidage du lendemain. Il n’est jamais à l’abri d’une saison touristique gâchée, quelle qu’en soit la raison.

Le métier s’exerce de manière très autonome. Il permet un enrichissement humain et culturel même si une certaine routine finit par s’installer. Pour éviter cette lassitude, certaines agences s’efforcent de faire varier le planning des tournées de leurs guides. Les perpectives d’évolution sont assez peu nombreuses et les guides ont du mal à se reconvertir.

guide accompagnateur de voyage

Le métier de guide accompagnateur de voyage

Son rôle

Souvent qualifié d’agent-accompagnateur ou accompagnateur de voyage tout simplement. C’est « l’ange gardien » des touristes en groupe, celui qui veille à ce que le voyage se déroule sans problème majeur tout au long du circuit.

Il est l’ambassadeur du Tour Opérateur (TO) qui l’a engagé et il doit savoir en défendre les intérêts autant que ceux des voyageurs qui lui sont confiés. On reconnaît l’accompagnateur au fait qu’il a le bras levé presque en permanence ! Ce n’est pas un exercice de spiritualité hindou mais un signe de reconnaissance pour les touristes qui lui emboîtent le pas . Le métier est plus ou moins exotique, selon la destination. Plus la contrée est sauvage et plus le guide accompagnateur devient indispensable et doit être professionnel. Car s’il n’est pas trop grave de perdre un touriste à Venise ou à Rome, il en va tout autrement dans le Sahara. Son groupe compte une vingtaine de personnes maximum pour un safari au Kenya, mais il peut atteindre une cinquantaine de participants lors d’un voyage en autocar en Andalousie. Il s’occupe de toutes les questions matérielles liées au voyage. 

Dans le détail, ses attributions sont variées. Lorsqu’il chaperonne un groupe de touristes, il s’assure que chacun d’entre eux a bien rempli les formalités nécessaires (visas, vaccins…), et participe aux procédures d’embarquement aérien.

Une fois sur place, il facilite les formalités d’entrée dans le pays, décompte les valises pour s’assurer qu’aucune ne s’est perdue en route. Pendant le séjour, l’accompagnateur peut avoir à réserver les différentes prestations (transferts, chambres d’hôtels, excursions…) et vérifie leur qualité, à moins que cela n’ait été effectué par l’agence organisatrice ou le TO au préalable.

Son assistance n’est pas seulement technique et il doit également veiller à l’ambiance qui règne à l’intérieur du groupe. Il cède généralement la place au guide local lors de la visite des sites.

Formation

Les accompagnateurs de tourisme sont souvent titulaires d’un BTS, d’une licence ou d’une maîtrise d’histoire de l’art, de géographie ou de langues. 

On estime généralement qu’un guide travaillant régulièrement peut espérer assurer une moyenne de 15 circuits par an, soit 120 journées de travail effectives, soit encore une rémunération moyenne de 50 euros net par jour pour un débutant à 130 euros net par jour pour un guide confirmé à l’étranger. De fait, ces chiffres ne sont pas toujours le reflet de la réalité et dissimulent des situations très disparates.

En ces temps d’industrialisation du tourisme, le poste de l’accompagnateur est bien souvent le premier à disparaître, d’autant que les clients préfèrent de plus en plus les formules « en liberté  » aux voyages encadrés par un guide-accompagnateur.

Conditions d’exercice

Alors que la profession de guide interprète est strictement réglementée, la législation est étonnamment floue en matière d’accompagnateur. Les TO s’organisent donc à leur gré et l’on peut s’étonner d’un tel amateurisme, d’autant que la qualité de l’accompagnement est un point essentiel de la réussite d’un voyage. Fort heureusement, dans la pratique, les voyagistes se montrent prudents. 

Toutes les agences de production qui fabriquent des forfaits groupes sont susceptibles d’employer des accompagnateurs. Tout le monde connaît tout le monde et on repère très vite les bons éléments.

touriste guides

Quelques concurrents

Les bénévoles, certains TO font l’économie d’un guide professionnel au profit de bénévoles alléchés par la perspective d’un voyage gratuit.  Les TO culturels font souvent appel à des universitaires ou des conférenciers spécialisés qu’ils rémunèrent faiblement.

D’autres refusent systématiquement cette pratique jugée déloyale. et en font un problème de déontologie. « A chacun son métier » !

Même mal payé, l’accompagnateur coûte cher à son employeur. Car à son salaire, il faut ajouter les charges, les frais de voyage et d’hébergement. Une autre solution consiste à employer un guide local (qui normalement se contente d’assurer les visites de sites) pour lui confier la responsabilité entière du circuit. Il est alors payé en devises locales, ce qui représente un attrait non négligeable pour l’employeur. Les TO spécialistes du voyage d’aventure utilisent abondamment cette solution. Il est vrai que présenter un guide peul, touareg ou massaï participe d’un certain exotisme.

Qualités requises

Pour accomplir toutes les tâches qui lui incombent, le guide-accompagnateur doit bien connaître le pays qu’il fait visiter, ainsi que ses coutumes et les usages qui y ont cours. Il doit également faire preuve de calme, de sang-froid, de débrouillardise, tant face à des problèmes pratiques ou matériels que face au mécontentement des touristes. Il doit donc être doté d’une bonne dose de diplomatie ! Il doit être constamment disponible et doit pouvoir « assurer » dans les cas les plus extrêmes (certains voyagistes exigent de leurs guides-accompagnateurs qu’ils aient un diplôme de secouriste). 

 Le guide-accompagnateur doit également avoir une bonne résistance physique, car, pendant un voyage, il est « sur le pont » en permanence ! Ses qualités d’animateur, sa faculté d’adaptation à diverses clientèles importent également. Pas de moments tranquilles ni de jours de repos. Et ce, pendant tout le voyage, voire toute une saison, si le guide-accompagnateur a un carnet de voyage bien rempli… Un guide-accompagnateur travaille rarement plus d’un tiers de l’année et doit donc avoir une autre activité pour le restant du temps. Pour ces raisons, ainsi qu’à cause du fait qu’un voyage peut se décider ou être annulé à la dernière minute, la vie de guide-accompagnateur n’est pas forcément toute rose et est assez peu compatible avec une vie de famille.

 Toutes ces contraintes font qu’il n’est pas toujours simple de rester longtemps actif dans le métier de l’accompagnement de voyages touristiques.

Comment devenir guide ? Les formations…

La licence professionnelle de guide interprète conférencier se prépare à l’université, en un an, après un BTS tourisme, ou une licence d’histoire de l’art, de langues et civilisation étrangères ou d’archéologie dans les universités et établissements suivants : Angers, Clermont-Ferrand 2, Corse, Lyon 2, Nice, Paris Ouest, Paris Est Marne-la-Vallée, Perpignan, Toulouse 2, CNAM (liste évolutive).

 Une fois diplômé, une carte professionnelle est délivrée par la préfecture de votre département vous permettant d’exercer en toute légalité.

 Elle peut être également délivrée aux titulaires d’un diplôme national de master qui auront validé au cours de leur formation trois unités d’enseignements : « compétences des guides-conférenciers », « mise en situation et pratique professionnelle » et « langue vivante étrangère. Ainsi que dans le cadre d’une VAE (validation des acquis de l’expérience).

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